La littérature des geeks pour les nuls.

Et oui, ici, vu que j'ai rien à faire chez moi, je vais déblatérer sur quelque chose que certains ont un petit peu abordés, d'autres pas du tout, les bouquins qui font partie intégrante des références des geeks du moooonde entier.
Ainsi, faut bien s'occuper pendant que l'ordinateur reboot, lors d'une décompilation du noyau, où en savourant un bon petit pavé en écoutant la B.O de son jeu préféré.
Sachez que pour tuer le temps, le geek aimera toujours un bon bouquin. (Faut pas déconner, sortir dehors expose à de graves lésions de la peau à cause du soleil, et la bibliothèque et jamais loin du pécé.)
Pour rester dans les bon gros clichés, nous aborderons dans ce post les genres classiques du geekisme, genre la S.F qui tâche, la fantasy et tout les bidules connexes.

Commençons d'ailleurs par l'un des dérivés de la S.F, le roman d'anticipation. Celui-ci a pour caractéristique de présenter la société future telle que vu par l'auteur, nia nia nia nia nia nia nia nia nia.

Et si j'ai ouvert le bal par ce genre, c'est pour présenter un livre que chacun se devrait d'avoir lu, je veux bien sûr parler de:

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1984, de George Orwell! Ceux qui avaient bien deviné gagnent un cookie pas frais.
Dans ce graaaand classique, après une petite geguerre impliquant tooout plein de bombinettes atomiques, un régime totalitaire se bâti au Royaume-uni. Orwell dépeint une société caractérisée par l'emprise totale du régime sur les esprits, avec disparition de la liberté de pensée, conditionnement poussé à l'extrême, propagande, endoctrinement, surveillance constante, et tout le toutim. Un livre à lire, relire re-re-relire, et qui nous rappelle les dérives sécuritaires de nos sociétés actuelles.
D'Orwell, si vous aimez l'auteur, y'a aussi la ferme des animaux, un conte, non sans rappeler ceux de ce cher La Fontaine, avec ses animaux terriblement anthropomorphiques, dans lequel il fait une dénonciation du totalitarisme soviétique. C'est vite lu et toujours sympa. (même si je m'écarte du topic.)

Autre célèbre roman d'anticipation, Fahrenheit 451 made in Ray Bradbury. Celui-là, un peu dans le même genre, dépend également une société marquée par le conditionnement de ses membres, à travers la vie d'un pompier, dont le job consiste désormais en la destruction de toute œuvre littéraire, et qui ne tardera pas à changer de camp. Personnellement, j'ai moins apprécié celui-là, faute à une trame minimaliste, bien que l'univers décrit soit richement détaillé.

Un autre qui va déjà plus taper dans la S.F: Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley. Un future plus lointain, les embryons se développent en laboratoire, les enfants sont conditionnés dans leur sommeil, la société est divisée en castes, la répartition se faisant en fonction du développement embryonnaire choisit pour les individus, chacun est drogué pour son propre bonheur ... et là encore, on suit l'évolution de personnages jouant les "électrons libres" dans cette société. Une métaphore acerbe de notre société de consommation adorée.

Pour faire honneur à nos auteurs hexagonaux, délaissés par l'omniprésence des auteurs anglo-saxons, maîtres incontestés des styles adulées par nous autres fanatiques de nos claviers, je tient à rappeler que c'est Jules Vernes qui a popularisé l'anticipation, et que son œuvre se doit d'être lue.





Après cette entrée en matière, passons au gros du morceau, cette bien-aimée science fiction.
Rappelons-le, elle ne consiste pas seulement en des gros combats de robots-tueurs-qui-sont-méchants-contre-des-gentils-humains-qui-ont-rien-fait-et-le-tout-dans-l'espace-car-c'est-cool-on-peut-mettre-plein-de-trucs-qui-vont-vite-et-qui-explosent (Cf la nouvelle trilogie star wars.)
Non, la grande S.F, elle vient d'un simple constat: Malgré autant d'années de progrès scientifiques que vous le souhaitez, les humains restent des humains, et ils ont toujours un don pour mal retenir les leçons du passé, se mettent dans la merde comme des grands, et c'est pas leurs nouvelles technologies qui font wizz qui vont les mettre à l'abri des problèmes.

Commençons bien, commençons fort, avec Isaac Asimov, maître incontesté et incontestable du genre, sacré empereur de la s.f, ect ect ect...
Ce qui fait sa force, c'est que toute son œuvre dépeint l'évolution de l'Humanité sur des dizaines de milliers d'années, de façon parfaitement cohérente, de la découverte du voyage à vitesse supra-luminique à une certaine fin de l'Histoire, chaque ouvrage ajoutant ses éléments, ses détails, sans jamais rentrer en incohérence avec un autre, et se rejoignant tous à un moment où à un autre.
Le problème venant alors de savoir par où entrer dans ce monument de la littérature. (protip: si un jour ça vous amuse de lire du Asimov, commencez par les cavernes d'aciers, qui est parfaitement accessible, comme tous les autres, mais qui a le mérite d'avoir un univers riche et de commencer un des cycles.)

En antithèse parfaite d'Asimov, mais que j'affectionne particulièrement, Douglas Adams.
Là où ce cher Isaac est un pilier de la hard-sf, le truc totalement rationnel et qu'on s'imaginerait assez comme un avenir probable, ce qui branche Adams, c'est le non-sens total. Son oeuvre majeure, le Guide du routard galactique, aka H2-G2 dans les éditions récentes, est une trilogie en cinq volumes.
C'est là que viennent le 42, et tout plein de trucs que sort de temps en temps.
Tout commence deux mille années après qu'on ai cloué un homme sur une croix pour avoir dit à quel point ça sera sympa si tout le monde était gentil avec tout le monde, avec la destruction de la Terre. S'en suit alors tout un tas de péripéties incluant notamment la Réponse à la Vie, à l'Univers et au Reste (42, mais vous n'avez jamais bien compris la question), le Dernier Restaurant avant la fin du monde, Elvis, un pot de pétunia, le guide galactique, des voyages dans le temps, un canapé gambadant dans une prairie, et beaucoup beaucoup beaucoup de d'humour monty-python style.

Bon, j'ai la flemme de continuer, je verrais ça avant que vous rentriez, donc en gros personne lira cette phrase. Chouette non?